Ou devrais-je dire sélection naturelle, ou mieux : la nature sélectionne. Depuis septembre, je suis seul ici. Dans mon cas, un double défi. Et je le sais.

Imaginez que vous viviez dans un hameau de 300 personnes en France. C'est l'automne, nous entrons dans les jours froids et sombres. Les Français sont déjà seuls, et le sont encore plus. Dans les hameau Là où vous vivez, il y a une dizaine de maisons où vivent principalement des personnes âgées de plus de 60 ans. Et au-delà... des collines, des arbres, beaucoup d'arbres, des prairies, différentes sortes de bétail et des bruits de la nature. La nature, l'espace et la tranquillité. Merveilleux, n'est-ce pas ?

Pourtant, je ne suis pas ici pour prendre des vacances. La cheminée doit brûler. Littéralement, parce que la chaudière du chauffage central (fonctionnant au mazout) s'arrête de temps en temps. Cette vieille bête doit d'ailleurs être remplacée, ce qui n'est pas prévu pour le moment. La première priorité est de trouver du travail. En plus de travailler comme entraîneur personnel pour un kinésithérapeute, je vais devoir trouver du travail pendant encore au moins deux jours. Au moins deux jours !

Après presque quatre semaines, un mécanicien intervient enfin pour la chaudière du chauffage central. On s'habitue aux 15 degrés et aux douches froides, mais deux semaines de 12 degrés dans la maison, c'est un peu frisquet. Entre-temps, j'ai trouvé du travail dans le cadre d'un projet temporaire en ligne. Et je me suis familiarisé avec la bureaucratie française si vous voulez créer une entreprise. Et vos diplômes doivent être reconnus pour pouvoir travailler en tant qu'entraîneur personnel. Qu'en est-il de l'Union européenne ? Vive la France !

Ensuite, retour à la solitude. Si vous n'avez pas l'habitude d'être seul, vous devriez surtout aller vivre seul dans un hameau de la campagne française. Cela vous fera du bien !

Et je veux dire vraiment bien, lorsque vous apprenez à gérer votre propre "être". Devenir à l'aise avec l'inconfort. Physiquement, mentalement et émotionnellement. Et aussi spirituellement, mais j'y reviendrai plus tard.

C'est là que vous vous rencontrez vraiment. C'est très précieux si vous avez un travail intérieur à faire. Et j'ai ou j'avais beaucoup de travail à faire, disons-le, ha ha. Heureusement, vous n'avez pas à le faire seul. Les contacts avec le front intérieur, la famille et les amis, ainsi que les nouvelles personnes que vous rencontrez, vous apprennent à vous apprécier encore plus.

C'est ce qu'on appelle être seul. Heureusement, à Chissey-en-Morvan, je ne suis pas aussi coupé du monde que le personnel du bureau de poste le plus éloigné du monde, à Port Lockroy, en Antarctique. La vie sur l'île n'est pas confortable.

Par exemple, les travailleurs n'ont pas accès à l'eau courante et il n'y a pas de connexion électrique fixe. Il n'y a pas non plus d'internet. Seule une connexion par satellite leur permet de parler à leurs proches restés au pays pendant une dizaine de minutes par semaine.

Au cours de mon "voyage", j'ai eu le plaisir de recevoir l'énergie et l'inspiration d'un certain nombre de "mentors". Des personnes qui ont une expérience de la vie et dont on peut s'inspirer.
Les personnes qui vous poussent dans la bonne direction au moment où vous en avez besoin. Et parfois des pistes de réflexion...

Cela a commencé par une séance d'entraînement à froid avec l'instructeur Wim Hof Bart Dankers, le jour où je me rendais au Morvan (le 17 septembre dernier). Comme mes glandes surrénales (lire : le cortisol) faisaient déjà des heures supplémentaires, ce n'était pas le moment le plus approprié pour augmenter le stress.

Ou est-ce le cas ? Oui, en effet ! La théorie qui sous-tend l'entraînement au froid, les exercices de respiration combinés à l'échange d'histoires entre sept hommes, s'est révélée être de l'or en barre à ce moment-là.

Même si je tremblais encore une demi-heure après le bain de glace, je suis toujours reconnaissant à Bart pour les rencontres et l'expérience. Et je peux le recommander à tout le monde (www.isimila.nl).

Quelque 5 000 Néerlandais vivent dans le Morvan. Certains y vivent en permanence. D'autres, comme moi, y vivent à temps partiel. Il y a donc davantage de personnes qui se rendent régulièrement en voiture dans le Morvan. Le groupe Facebook "Up and down to the Morvan" est le lieu où l'offre et la demande se rencontrent et où des trajets vers et depuis les Pays-Bas sont proposés.

Par exemple, j'ai eu l'occasion de voyager avec de belles personnes à plusieurs reprises récemment. J'ai parfois eu l'impression d'être le chauffeur de l'ancienne émission de télévision Taxi. Des conversations intéressantes et engageantes sur tous les aspects de la vie, des silences autour d'une tasse de café, beaucoup d'humour et les routes de la campagne vallonnée du Morvan.

Ce que j'ai surtout retenu de ces conversations, c'est que nous pensons souvent (inconsciemment) que seul "notre propre monde" existe. Parce que c'est le monde dans lequel vous vivez. En s'ouvrant aux expériences des autres, on apprend à voir les choses sous un angle différent. Parfois conflictuelle, parfois reconnaissable et souvent précieuse !

Cela m'amène également à réfléchir à la raison pour laquelle je suis ici. (Au moment où j'écris ces lignes, des larmes montent aux coins de mes yeux). Tout d'abord, pour devenir une meilleure version de moi-même en recherchant l'inconfort. Pour moi-même, en tant que père, en tant que partenaire et en tant que formateur/coach.

Deuxièmement, transférer ces connaissances, cette expérience et ces compétences lors des retraites que j'organiserai ici à partir de 2023. Pour conclure :

Les temps difficiles créent et unissent des hommes forts.

A suivre...

J'espère que ce blog vous inspirera et vous donnera confiance. Et qu'il vous enseignera la concentration et la paix dans un monde de distractions. Vous n'êtes pas seul. Note à moi-même : "Moi non plus". 

Vous avez trouvé cet article intéressant ? Partagez, aimez et/ou laissez un commentaire.

Sources : nu.co.uk, www.isimala.nlGroupe FB "Up and down to the Morvan", Miro Vermeeren.